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Donald Trump évoque de « grandes menaces » pour sa vie venant de l’Iran

Donald Trump a évoqué sur son réseau social Truth Social, mercredi 25 septembre, « de grandes menaces » pour sa vie venant du régime de Téhéran. « L’Iran a déjà pris des mesures qui n’ont pas fonctionné, mais ils vont réessayer. (…) Je suis entouré de plus d’hommes, de fusils et d’armes que je n’en ai jamais vu auparavant », a-t-il écrit.
L’équipe de campagne du candidat républicain à la présidentielle de novembre a affirmé mardi que les services de renseignements américains avaient averti l’ancien président des menaces de l’Iran visant à l’assassiner. « Les responsables du renseignement ont identifié que ces attaques (…) se sont intensifiées au cours des derniers mois, et les responsables de l’application des lois de toutes les agences s’efforcent de garantir que l[’ex-]président Trump soit protégé et que l’élection soit exempte de toute ingérence », a affirmé le directeur des communications de la campagne, Steven Cheung, dans le communiqué.
Donald Trump a échappé à une tentative d’assassinat le 13 juillet lors d’un meeting en Pennsylvanie. L’agresseur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par un tireur d’élite du Secret Service. Quelques jours plus tard, les médias américains ont rapporté que les autorités avaient reçu des renseignements sur un prétendu complot iranien contre le républicain.
Le Conseil de sécurité nationale américain avait réagi à ces informations en affirmant qu’il suivait « depuis des années les menaces de l’Iran contre l’ancienne administration de Donald Trump », Téhéran ne cachant pas sa volonté de revanche après la mort de Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué par une attaque de drone américaine en janvier 2020 à Bagdad. C’est Donald Trump, alors à la Maison Blanche, qui avait ordonné l’élimination de Qassem Soleimani. L’enquête sur la tentative d’assassinat du 13 juillet « n’a pas identifié de liens entre le tireur et d’éventuels complices ou conspirateurs, étrangers ou intérieurs », avait toutefois précisé le Conseil de sécurité nationale.
L’Iran avait rejeté les accusations américaines, les jugeant « infondées » et « malveillantes ».
L’ancien président a été la cible d’une autre tentative d’assassinat le 15 septembre : il se trouvait alors au Trump International Golf Club, à West Palm Beach, en Floride, quand des coups de feu ont été tirés. Déjà poursuivi pour détention illégale d’arme, Ryan Routh, 58 ans, l’homme suspecté d’avoir essayé de tirer sur le républicain a été inculpé mardi de tentative d’assassinat d’un candidat à l’élection présidentielle.
Le nouvel acte d’accusation a été émis par un « grand jury » – commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête – à Miami, en Floride, a précisé le ministère de la justice dans un communiqué. Le dossier a été assigné aléatoirement à la juge Aileen Cannon, qui a rendu, en juillet, une décision très favorable à l’ex-président républicain dans un autre dossier. Un juge fédéral a décidé lundi le maintien en détention de Ryan Routh.
Selon l’analyse par le FBI du bornage de ses téléphones, il se trouvait depuis le 18 août en Floride. Ses appareils ont été localisés à de multiples reprises entre cette date et le 15 septembre près du golf de Donald Trump et de sa résidence de Mar-a-Lago. Avant d’être repéré et mis en fuite, il avait également passé près de douze heures aux environs du club de golf de Donald Trump, avait dit l’accusation la semaine dernière.
Cette dernière a annoncé lundi qu’elle allait demander l’inculpation pour « tentative d’assassinat », passible de la réclusion à perpétuité. Les procureurs ont dit avoir reçu d’une connaissance de Ryan Routh une boîte laissée au domicile de cette personne il y a plusieurs mois. Cette boîte contient notamment une lettre manuscrite adressée au « monde » sur laquelle on peut lire : « Ceci était une tentative d’assassinat contre Donald Trump, mais je suis désolé, j’ai failli à ma tâche ». « Il vous appartient maintenant de finir le travail, et j’offrirai 150 000 dollars à quiconque le terminera », ajoute le suspect dans le document, reprochant apparemment à l’ex-président d’avoir provoqué le chaos au Moyen-Orient en sabordant en 2018 l’accord international avec l’Iran sur son programme nucléaire.
Les procureurs n’ont pas précisé si la tentative évoquée dans la lettre est celle qui a échoué le 15 septembre ou si elle se référait à un projet antérieur. Dans un livre publié, en février 2023, à compte d’auteur sur la guerre en Ukraine, Ryan Routh évoquait également un projet « d’assassiner Trump », ont-ils ajouté. La boîte contenait aussi des munitions, un tuyau en métal et quatre téléphones, selon la même source.
Le Monde avec AFP
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